Taltchum(탈춤) : Danse de masquée
Les danses masquées,
qui se pratiquent aujourd’hui en Corée du Sud surtout sous forme de
divertissement populaire, seraient dérivées de cérémonies chamaniques qui avaient, il y a très, très
longtemps, pour fonction de chasser les mauvais esprits. Il en existe de
nombreuses variétés, pratiquement chaque région du pays possédant les siennes.
Elles sont une sorte de mélange, très
spectaculaire alliant pantomime, danse
et déclamation.
Au temps de la dynastie Joseon (1392-1910), les danses masquées étaient
exécutées régulièrement à l’occasion de fêtes villageoises et de cérémonies en
plein champ, mêlant ainsi le public aux acteurs danseurs issus du peuple. Elles
sont, au fil du temps, devenues pour celui-ci un moyen de se libérer de toutes
sortes de frustrations. Avec beaucoup d’humour, les Coréens les ont en quelque
sorte utilisées - le masque permettant
une parole sans entrave - pour se moquer des travers de la noblesse, des moines
bouddhistes à la vie dissolue, et, d’une façon plus générale, des puissants que
l’on ne pouvait pas brocarder ouvertement.